Notre destin est-il inscrit dans nos gènes ?
Pendant longtemps, nous avons cru que la longévité était une question de génétique. Si vos parents ont vécu longtemps, vous avez de bonnes chances d’en faire autant, pensait-on. Mais la science récente nuance cette idée. Une vaste étude publiée en 2025 dans Nature Medicine démontre que l’environnement joue un rôle bien plus déterminant que nos gènes dans le vieillissement et l’apparition des maladies.
L’environnement, un facteur décisif
L’étude réalisée sur près de 500 000 personnes du UK Biobank a comparé les influences respectives de la génétique et de l’environnement (appelé « exposome »). Il en ressort que si l’héritage génétique explique environ 2 % du risque de mortalité, l’exposition à des facteurs environnementaux en explique 17 % !
Quels sont ces facteurs ? L’étude a identifié 25 expositions majeures liées à la longévité. Parmi les plus influentes :
- L‘activité physique : rester actif réduit le risque de maladies cardiovasculaires et neurodégénératives.
- Le tabac : les fumeurs voient leur espérance de vie significativement réduite.
- Le sommeil : une durée insuffisante ou de mauvaise qualité favorise les maladies chroniques.
- Le lien social : vivre seul ou isolé augmente le risque de déclin cognitif et de dépression.
- Le statut socio-économique : les revenus, le niveau d’éducation et le cadre de vie impactent fortement la santé.
En revanche, certains facteurs génétiques restent prépondérants pour certaines maladies comme Alzheimer ou certains cancers (sein, prostate, colorectal).
Un message porteur d’espoir
Ces résultats sont une bonne nouvelle : nous avons une grande part de contrôle sur notre santé et notre longévité. Contrairement à nos gènes, nos habitudes et notre environnement sont modifiables. Chaque choix compte : bien manger, bouger, entretenir des relations sociales, éviter les toxines… Autant de leviers qui nous permettent d’agir, dès aujourd’hui, pour vieillir en bonne santé.
La prévention est donc essentielle. Plutôt que de se demander « Suis-je prédisposé à telle maladie ? », il est plus utile de se demander « Quels choix puis-je faire pour favoriser ma longévité ? ». La science nous montre que nous avons le pouvoir de vivre mieux et plus longtemps. Autant en profiter !
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