Vieillir en gardant l’esprit vif, c’est possible. Et la clé pourrait bien résider dans la créativité. Des études récentes, dont celle menée par Adelinda A. Candeias et Edgar Galindo, montrent que l’engagement dans des activités créatives peut ralentir le déclin cognitif, offrant ainsi une nouvelle piste pour bien vieillir. Mais comment cela fonctionne-t-il concrètement ?
La créativité, un rempart contre le déclin cognitif
Avec l’âge, il est naturel que certaines fonctions du cerveau ralentissent. La mémoire, la concentration ou encore la vitesse de traitement peuvent être affectées. Toutefois, l’étude réalisée au Portugal par Candeias et Galindo a révélé que les personnes impliquées dans des activités créatives quotidiennes, comme le chant choral ou la broderie, présentaient de meilleures performances cognitives que celles qui n’y participaient pas.
Les chercheurs ont suivi 80 personnes âgées de 65 à 90 ans, vivant à domicile. Résultat : celles qui avaient une pratique artistique régulière obtenaient des scores significativement plus élevés aux tests de fonctions cognitives, tels que le Mini-Mental State Examination (MMSE).
L’explication réside dans le fait que la créativité sollicite plusieurs régions du cerveau. En développant des compétences artistiques ou en s’adonnant à des activités manuelles, on stimule non seulement la mémoire, mais aussi l’attention, la coordination et la résolution de problèmes.
Pourquoi la créativité fait-elle la différence ?
Les activités créatives agissent comme une forme d’entraînement mental. Elles favorisent la neuroplasticité, c’est-à-dire la capacité du cerveau à créer de nouvelles connexions neuronales. Plus on est stimulé cognitivement, plus le cerveau s’adapte et reste performant.
De plus, la créativité offre un espace d’expression et de socialisation. Que ce soit par la peinture, la musique ou encore l’écriture, ces activités permettent de partager, d’apprendre et de rester engagé dans la vie communautaire. La dimension sociale joue également un rôle majeur dans la préservation des fonctions cognitives.
Comment intégrer la créativité dans son quotidien ?
Pas besoin d’être un artiste confirmé. L’important est de trouver une activité qui plaît et de s’y consacrer régulièrement. Voici quelques idées faciles à adopter :
- Peinture ou dessin : Libérez votre imagination sans chercher la perfection.
- Chant ou musique : Rejoindre une chorale ou prendre des cours de musique peut être stimulant.
- Bricolage et artisanat : Travailler de ses mains stimule différentes parties du cerveau.
- Écriture : Tenir un journal ou écrire des récits est un excellent moyen de faire travailler la mémoire et la créativité.
Un avenir prometteur pour la prévention cognitive
L’étude de Candeias et Galindo souligne l’importance d’intégrer des activités créatives dans les programmes de prévention du déclin cognitif. Créer, c’est aussi apprendre à rester jeune d’esprit.
Ainsi, continuer à cultiver sa créativité, à tout âge, n’est pas seulement une source de plaisir, c’est un investissement pour notre santé mentale à long terme. Alors, pourquoi ne pas commencer aujourd’hui ?