Vivre longtemps : 75 % dépend de nous, 25 % de nos gènes

Vivre longtemps 75 % dépend de nous, 25 % de nos gènes

La longévité : une question d’environnement autant que de génétique

Saviez-vous que seulement 25 % de notre longévité est déterminée par nos gènes ? Le reste repose sur notre environnement, notre mode de vie et les choix que nous faisons chaque jour. Cette nouvelle perspective est à la fois libératrice et motivante : nous avons une grande part de contrôle sur la manière dont nous vieillissons.

Ce que disent les gènes

Les recherches récentes, notamment l’étude « How Important Are Genes to Achieve Longevity ? » par Caruso et al. (2022), montrent que seuls deux gènes, APOE et FOXO3A, sont systématiquement associés à la longévité. Ces gènes jouent un rôle crucial dans la protection contre les maladies cardiovasculaires et le stress oxydatif, deux facteurs majeurs du vieillissement.

L’APOE (apolipoprotéine E) est impliqué dans le transport du cholestérol et la réparation cellulaire. Il existe sous trois formes principales : APOE2, APOE3 et APOE4. L’allèle APOE4 est associé à un risque accru de maladies cardiovasculaires et de la maladie d’Alzheimer, tandis qu’APOE2 semble avoir un effet protecteur. Quant à FOXO3A, il intervient dans la régulation du métabolisme, la réparation de l’ADN et la réponse au stress oxydatif.

Cependant, la présence de ces gènes ne garantit pas une vie longue et en bonne santé. Comme le souligne Caruso, les gènes à eux seuls ne suffisent pas. Ils interagissent constamment avec notre environnement : alimentation, activité physique, niveau de stress, soutien social… Chaque détail compte.

L’importance de l’environnement

Des études démographiques montrent que les populations vivant dans des environnements favorables – comme les fameuses « zones bleues » (Okinawa, Sardaigne, Icaria) – ont une espérance de vie bien supérieure à la moyenne. Pourtant, ces régions ne sont pas toujours les plus riches économiquement. Alors, quel est leur secret ?

Facteurs communs des zones bleues :

  • Alimentation : Les habitants des zones bleues adoptent une alimentation principalement à base de végétaux, riche en fruits, légumes, légumineuses et poissons. Par exemple, le régime méditerranéen, connu pour ses bienfaits sur la santé cardiovasculaire, est couramment suivi.
  • Activité physique : L’activité physique n’est pas nécessairement structurée sous forme de sport, mais fait partie intégrante de la vie quotidienne : marcher pour se déplacer, jardiner, et réaliser des tâches domestiques.
  • Lien social fort : Les relations sociales étroites sont un point central. La famille et la communauté offrent un soutien émotionnel constant et jouent un rôle protecteur contre le stress.
  • Sensation de but : Avoir un objectif clair et continuer à participer à des activités significatives donne un sens à la vie, favorisant une meilleure santé mentale et physique.

La clé : les choix de vie

Si nos gènes sont une base, c’est notre mode de vie qui fait la différence. Voici quelques exemples concrets de choix qui influencent la longévité :

  • Arrêter de fumer et limiter l’alcool : Le tabac et l’alcool sont deux des principaux facteurs réducteurs de longévité.
  • Gérer le stress : Des techniques comme la méditation, le yoga et la pleine conscience réduisent les niveaux de cortisol, l’hormone du stress, améliorant ainsi la résilience immunitaire.
  • Pratiquer une activité physique régulière : L’exercice aide à prévenir des maladies chroniques comme le diabète, l’obésité et les maladies cardiovasculaires.
  • Avoir une alimentation équilibrée : Réduire les sucres raffinés, favoriser les aliments riches en fibres et en antioxydants est essentiel.

La science nous guide

Les recherches montrent également que certaines interventions précoces – comme une bonne nutrition et des soins adaptés dès l’enfance – ont des effets durables sur la santé. Une étude de l’initiative « Lifepath » révèle que les conditions socio-économiques de l’enfance peuvent influencer l’état de santé à l’âge adulte.

Les interventions sociétales, comme l’amélioration de l’accès aux soins de santé, l’éducation à la nutrition et la promotion d’activités physiques collectives, peuvent donc être des leviers puissants pour augmenter l’espérance de vie de toute une population.

Conclusion : une approche positive et active

Vieillir en bonne santé n’est pas qu’une question de chance ou de génétique. C’est une danse constante entre ce que nous avons hérité et ce que nous choisissons d’en faire. La bonne nouvelle ? Il n’est jamais trop tard pour adopter de bonnes habitudes et influencer positivement notre parcours de vie.

Prenez soin de vous, écoutez votre corps et entourez-vous de positives. Chaque petit changement compte et contribue à une vie plus longue, en meilleure santé.

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