Bouger à la cinquantaine : pour protéger son cerveau

Un senior en train de faire du jogging

Une étude publiée en avril 2025 apporte de nouvelles preuves : augmenter son activité physique entre 45 et 65 ans pourrait freiner les premiers signes de la maladie d’Alzheimer.

Ce que montre l’étude

Menée sur 337 personnes âgées de 60 ans en moyenne, sans troubles cognitifs mais à risque de développer Alzheimer, cette étude a observé leurs habitudes d’activité physique sur une période d’environ 4 ans. Elle a comparé les effets de différents niveaux d’activité sur deux marqueurs précoces de la maladie :

  • La présence de plaques amyloïdes dans le cerveau (reliées à Alzheimer),
  • L’épaisseur du cortex temporal médian, une zone clé de la mémoire.

Les participants ont été répartis selon leur évolution d’activité :

  • Sédentaires (aucune activité)
  • Toujours inactifs (moins que les recommandations de l’OMS)
  • Toujours actifs
  • Devenus inactifs
  • Devenus actifs

Résultats clés

  • Les personnes restées sédentaires avaient une atrophie plus marquée des zones cérébrales sensibles à Alzheimer.
  • Celles qui sont devenues actives (atteignant les recommandations de l’OMS) avaient moins de dépôts amyloïdes, un marqueur clé de la maladie.
  • Plus les participants augmentaient leur niveau d’activité, plus la réduction des dépôts amyloïdes était forte (effet dose-réponse).
  • Même une activité modérée (sans atteindre les recommandations) était mieux que rien pour la santé cérébrale.

Que recommande l’OMS exactement ?

150 à 300 minutes par semaine d’activité modérée (marche rapide, vélo, natation…)
ou
75 à 150 minutes par semaine d’activité intense (course, cardio soutenu)
ou
Une combinaison des deux.

Pourquoi c’est important entre 45 et 65 ans ?

C’est à cet âge que les premières altérations cérébrales peuvent débuter, parfois plus de 20 ans avant les symptômes visibles. L’étude rappelle qu’un tiers des cas d’Alzheimer seraient liés à des facteurs modifiables comme l’inactivité physique. Mieux vaut donc agir tôt, même sans symptômes.

En résumé

« Devenir actif à la cinquantaine, même tardivement, peut réellement protéger votre cerveau. »

Ce message simple est désormais appuyé par des données biologiques solides : le cerveau réagit positivement aux efforts physiques, même commencés après des années de sédentarité.


Conseils pour s’y mettre… ou s’y remettre

  • Commence doucement : 10 à 15 minutes par jour suffisent pour débuter.
  • Marchez chaque jour, si possible à bon rythme.
  • Rejoignez un groupe ou un ami pour rester motivé.
  • Variez les plaisirs : vélo, danse, natation, jardinage dynamique…

Référence de l’étude

Akinci M. et al. (2025). Physical activity changes during midlife link to brain integrity and amyloid burden, Alzheimer’s & Dementia. https://doi.org/10.1002/alz.70007

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