Vivre longtemps et en bonne santé est-il inscrit dans nos gènes ? Ou est-ce avant tout une question d’environnement et de comportement ? Une étude récente publiée dans Nature Medicine (2025) nous éclaire sur cette question essentielle.
La génétique joue un rôle… mais limité
Il est tentant de penser que la longévité est avant tout une affaire de génétique. Après tout, certaines familles semblent accumuler les centenaires. Pourtant, les chercheurs montrent que l’ADN n’explique qu’une infime partie de la variation de l’espérance de vie.
Selon l’étude menée sur près de 500 000 participants du UK Biobank, le patrimoine génétique n’influerait que de 2 % à 26 % sur le risque de maladies liées à l’âge. Pour des pathologies comme les démences ou certains cancers (sein, prostate, colorectal), la génétique a une part plus importante.
Mais pour les maladies cardiovasculaires, pulmonaires ou hépatiques, c’est surtout l’environnement qui fait la différence.
En d’autres termes, nous avons bien une « carte génétique » au départ, mais c’est notre mode de vie qui écrit l’histoire.
L’environnement et le comportement : des leviers puissants
L’étude met en évidence 25 facteurs environnementaux clés influençant à la fois l’espérance de vie et le vieillissement biologique. Parmi eux, certains sont bien connus, d’autres plus surprenants :
✅ L’activité physique : être actif réduit fortement le risque de mortalité. Les bienfaits ne sont pas liés qu’au sport intensif, mais aussi aux activités du quotidien.
✅ Le tabac : les fumeurs ont une espérance de vie nettement réduite, et l’arrêt du tabac à tout âge a des effets positifs immédiats.
✅ Le sommeil : dormir ni trop peu, ni trop (environ 7-8 heures par nuit) est un facteur clé pour la santé et la longévité.
✅ Le soutien social : vivre en couple ou avoir des relations sociales solides est associé à une meilleure longévité. L’isolement social, au contraire, accélère le vieillissement biologique.
✅ Le statut socio-économique : un revenu plus élevé et un logement stable sont corrélés à une meilleure espérance de vie, probablement en raison d’un meilleur accès aux soins et à une alimentation plus équilibrée.
✅ L’exposition à la pollution : les particules fines et certains polluants ont un impact direct sur l’accélération du vieillissement biologique.
✅ Le bien-être mental : les personnes se sentant souvent fatiguées, stressées ou démotivées ont un risque accru de maladies et de mortalité prématurée.
L’impact de ces facteurs environnementaux est bien plus fort que celui de la génétique. L’étude révèle que l’environnement explique 17 % de la variabilité de la mortalité, contre seulement 2 % pour les prédispositions génétiques.
Une bonne nouvelle : nous avons le pouvoir d’agir
Contrairement à nos gènes, notre environnement et nos comportements sont modifiables. Ce que montre cette étude, c’est que nous ne sommes pas condamnés par notre ADN.
En adoptant des habitudes saines, nous pouvons non seulement vivre plus longtemps, mais surtout en meilleure santé.
👉 Bouger au quotidien
👉 Bien dormir
👉 Entretenir un réseau social actif
👉 Éviter le tabac et la pollution autant que possible
👉 Gérer son stress et cultiver un état d’esprit positif
La science nous le confirme : notre longévité est avant tout une affaire de choix et d’environnement. Alors, pourquoi ne pas commencer dès aujourd’hui à écrire le futur que nous souhaitons pour nous-mêmes ?