Vieillir en pleine santé est un objectif que nous partageons tous. Et si diminuer légèrement son apport calorique pouvait y contribuer ? L’étude CALERIE (Comprehensive Assessment of Long-term Effects of Reducing Intake of Energy) s’intéresse de près à cette question.
Une étude sur les personnes en bonne santé
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, cette étude ne porte pas sur des personnes obèses ou en surpoids. Mais sur des participants en bonne santé, ayant un indice de masse corporelle (IMC) compris entre 22 et 28% . L’objectif n’était pas de perdre du poids, mais d’observer comment une légère réduction calorique peut améliorer la santé à long terme et ralentir certains processus liés au vieillissement.
Les hommes âgés de 21 à 50 ans et les femmes de 21 à 47 ans ont été sélectionnés avec soin, après des examens médicaux approfondis. Les critères de sélection étaient stricts : aucune maladie chronique, pas de troubles alimentaires ni de problèmes de santé majeurs.
Un encadrement scientifique rigoureux
Chaque participant a été suivi par une équipe de chercheurs, de médecins et de nutritionnistes tout au long des deux années d’étude. Ce n’était pas un régime improvisé, mais un protocole scientifique conçu pour garantir la sécurité des participants et leur apporter tous les nutriments nécessaires.
Des repas équilibrés et adaptés étaient proposés. Les participants bénéficiaient d’un suivi régulier comprenant des consultations et des conseils personnalisés. Chaque aspect de leur santé – métabolisme, fonction cardiaque, niveaux hormonaux – était mesuré et analysé à intervalles réguliers.
Suivi Alimentaire des Participants de l’Étude CALERIE
Intervention personnalisée : Les participants du groupe de restriction calorique (CR) ont reçu des conseils nutritionnels individualisés et un accompagnement par des diététiciens et des psychologues pour atteindre une réduction de 25 % de leur apport calorique habituel.
Premières étapes : Pendant les 28 premiers jours, des repas complets et contrôlés ont été fournis aux participants pour leur apprendre à structurer leur alimentation et ajuster leurs portions.
Suivi continu : Après cette période initiale, les participants ont choisi eux-mêmes leurs repas, tout en respectant les recommandations nutritionnelles visant à maintenir des apports équilibrés en macronutriments (glucides, lipides, protéines).
Outils de suivi :
- Journal alimentaire : Les participants devaient tenir un journal détaillé de leurs repas et suivre leurs apports à l’aide d’outils numériques.
- Analyses régulières : Tous les six mois, une évaluation détaillée de leur alimentation était réalisée par des diététiciens grâce à des enregistrements alimentaires sur six jours.
- Logiciels de suivi : Les participants utilisaient des outils numériques pour suivre leur apport calorique quotidien, avec un retour d’information en temps réel sur leur consommation.
Composition des repas :
L’étude n’imposait pas un régime alimentaire unique. Les participants pouvaient adapter leur alimentation en fonction de leurs préférences, tant que l’objectif de réduction calorique était respecté.
Macronutriments : Les participants étaient encouragés à consommer des proportions équilibrées en suivant les recommandations de l’Institute of Medicine :
- 45 à 65 % de glucides
- 20 à 35 % de lipides
- 10 à 35 % de protéines
Micronutriments : L’accent était mis sur la qualité nutritionnelle des aliments pour éviter toute carence.
Objectifs et résultats
L’objectif de CALERIE était de réduire l’apport calorique de 25 % tout en assurant une alimentation complète et équilibrée. Les chercheurs ont cherché à observer comment cette réduction influençait :
- Le métabolique au repos (la quantité d’énergie que le corps brûle en état de repos)
- La température corporelle (souvent associée à une longévité accrue)
- Les niveaux d’insuline et la sensibilité à l’insuline
- La fonction cognitive et la qualité de vie
Les premiers résultats sont encourageants : une légère restriction calorique a permis d’améliorer certains marqueurs clés du vieillissement. Sans effets secondaires majeurs.
les résultats de l’étude CALERIE (Comprehensive Assessment of Long-term Effects of Reducing Intake of Energy) sont disponibles. Cette étude visait à évaluer les effets d’une restriction calorique (RC) modérés et soutenus sur une période de deux ans chez des adultes jeunes et en bonne santé. Avec un indice de masse corporelle (IMC) compris entre 22 et 27,9 kg. /m².
Principaux résultats :
- Perte de poids significatif : Les participants soumis à une réduction calorique de 25 % ont atteint une réduction moyenne de leur apport calorique de 11,9 %, passant de 2 467 à 2 170 calories par jour. Cela a conduit à une perte de poids moyenne de 7,5 kg, dont 71 % correspondaient à une diminution de la masse grasse.Gacougnolle
- Amélioration des facteurs de risque cardiométaboliques : La restriction calorique a entraîné une réduction persistante et significative de plusieurs facteurs de risque, notamment :
- Diminution du cholestérol LDL et du cholestérol total.
- Amélioration du rapport cholestérol total/HDL.
- Baisse de la pression artérielle systolique et diastolique.
- Réduction de la protéine C-réactive (CRP), un marqueur de l’inflammation.
- Amélioration de la sensibilité à l’insuline.
- Diminution du score de syndrome métabolique.
- Impact sur le métabolisme : Bien que la restriction calorique ait entraîné une diminution du taux métabolique au repos (RMR). Cette réduction était proportionnelle à la perte de poids, suggérant une adaptation métabolique normale sans effets indésirables majeurs.
- Bien-être psychologique : Aucune altération significative de la qualité de vie n’a été enregistrée. Au contraire, des améliorations ont été notées en termes d’humeur, de sommeil, de fonction sexuelle et de santé générale auto-évaluée.
Pourquoi cela vous concerne
Cette étude montre qu’il est possible de ralentir certains effets du vieillissement grâce à des ajustements alimentaires modérés, sans nuire à la santé. La clé réside dans la régularité et l’accompagnement par des professionnels.
Réduire un peu ses portions, privilégier des aliments riches en nutriments. Et écouter son corps peut suffire à apporter des bénéfices durables.
En somme, l’étude CALERIE prouve qu’avec un encadrement adapté, manger un peu moins pourrait nous aider à mieux vieillir, en pleine santé.
Avertissement
Les informations présentées dans cet article sont fournies à titre informatif uniquement et ne remplacent en aucun cas un avis médical professionnel, un diagnostic ou un traitement.
Avant d’apporter des modifications significatives à votre alimentation ou à votre mode de vie, consultez toujours un médecin ou un professionnel de santé qualifié.
L’étude CALERIE mentionnée ici repose sur des résultats scientifiques spécifiques à un groupe d’individus sélectionnés de moins de 50 ans. Les effets peuvent varier d’une personne à l’autre.