Le cerveau évalue nos aliments en une fraction de seconde

Les bases d’une alimentation équilibrée après 40 ans

Quand nous voyons un plat, notre cerveau n’attend pas. En moins d’une demi-seconde, il évalue simultanément la santé, le goût et la familiarité de l’aliment. C’est ce que montre une étude menée par l’Université de Melbourne, publiée en 2025 dans Appetite.

Les chercheurs ont enregistré l’activité cérébrale de 110 volontaires face à 120 images de nourriture. En parallèle, plus de 400 participants ont noté ces aliments sur douze critères : santé, calories, goût, appétence, transformation, familiarité, etc.

Le cerveau traite tout à la fois

Les résultats révèlent une véritable orchestration neuronale : entre 200 et 650 millisecondes après l’apparition de l’image, le cerveau traite en parallèle la valeur nutritive, l’aspect hédonique (plaisir, envie de manger) et la reconnaissance du produit.
Contrairement à l’idée reçue, le goût n’arrive pas avant la santé : les deux informations sont perçues presque au même moment. Notre cerveau évalue donc autant la raison que le plaisir, et ce, en une fraction de seconde.

Deux grandes dimensions guident nos choix

En croisant toutes les données, les chercheurs ont dégagé deux grands axes :

  • À quel point un aliment est appétissant, combinant goût, envie et émotions positives.
  • À quel point il est transformé, mêlant calories, procédés industriels et santé perçue.

Ces deux dimensions activent des réseaux cérébraux distincts mais rapides, confirmant que nos décisions alimentaires sont à la fois émotionnelles et rationnelles, même avant toute réflexion consciente.

En clair

Notre cerveau n’a pas besoin de longues minutes pour choisir entre une pomme et un gâteau. En un clin d’œil, il pèse le plaisir, la santé et l’habitude. Manger, c’est donc avant tout un dialogue instantané entre émotions et raison, inscrit dans nos circuits neuronaux.


Disclaimer
Cet article résume l’étude scientifique : Characterising the neural time-courses of food attribute representations (Chae et al., 2025, Appetite).

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