Chaque année, nous consommons entre 40 000 et 50 000 microplastiques à travers notre alimentation, et ce chiffre pourrait même grimper jusqu’à 10 millions, selon certaines estimations. Ces particules, invisibles à l’œil nu, proviennent des emballages alimentaires, de la vaisselle jetable, ou encore des filets de pêche. Elles s’infiltrent dans notre assiette, dans l’eau, le sel, et même dans le miel.
Mais que deviennent-elles dans notre corps ? Et surtout, ont-elles un impact sur notre santé ?
Une étude qui tire la sonnette d’alarme
Des chercheurs de l’Université de Californie à Davis, dirigés par Amy Parkhurst, ont présenté une étude animale lors du congrès Nutrition 2025. Leur objectif : comprendre ce que provoque l’ingestion quotidienne de nanoplastiques de polystyrène, un plastique courant dans les emballages alimentaires.
Méthodologie : Pendant 7 semaines, des souris ont reçu une alimentation contenant une dose de nanoplastiques équivalente à l’exposition humaine estimée.
Résultats : Les souris exposées ont développé :
- Une intolérance au glucose (signe précurseur du diabète),
- Une lésion hépatique (avec élévation d’une enzyme appelée ALT),
- Une perméabilité intestinale accrue, laissant passer des toxines dans le sang et contribuant à la détérioration du foie.
Et pour nous, humains, que faut-il retenir ?
Cette étude, bien que menée sur des souris, rejoint d’autres recherches déjà préoccupantes sur la présence de plastique dans le sang, les poumons, et même le placenta humain.
Ce qu’il faut comprendre :
Le plastique que nous consommons n’est pas neutre. Il pourrait affecter notre foie, notre métabolisme et notre santé intestinale, des piliers essentiels pour bien vieillir.
Ce qu’on peut faire dès maintenant
Il est impossible aujourd’hui d’éviter totalement les microplastiques, mais certains gestes simples permettent de réduire notre exposition :
- Privilégier le verre, l’inox ou le bois pour cuisiner et conserver les aliments.
- Limiter les aliments ultra-transformés ou trop emballés.
- Ne pas chauffer les aliments dans des contenants plastiques, même au micro-ondes.
- Choisir des produits de la mer de qualité, issus de circuits contrôlés.
Un appel à la vigilance, pas à la panique
Cette étude n’a pas encore été publiée dans une revue scientifique à comité de lecture, mais elle renforce une prise de conscience mondiale sur les plastiques invisibles dans notre environnement. Pour bien vieillir, il est aussi temps de réfléchir à la qualité de ce que l’on mange, mais aussi à la manière dont on le conserve et le cuisine.
Préserver son foie et son métabolisme, c’est aussi préserver son énergie, sa clarté mentale et sa longévité.