Une étude de 2025 révèle que le temps passé assis accélère le vieillissement cérébral — indépendamment du niveau d’activité physique
Vous faites du sport régulièrement ? Parfait. Mais si vous passez aussi de longues heures assis chaque jour, cela pourrait ne pas suffire à protéger votre cerveau.
Une grande étude américaine, publiée en mai 2025 dans la revue Alzheimer’s & Dementia, vient de démontrer que rester assis trop longtemps accélère la perte de mémoire et la dégénérescence cérébrale… même chez les personnes physiquement actives.
Le problème n’est pas (que) l’absence d’exercice… c’est l’excès d’inactivité
Les chercheurs ont suivi 404 personnes âgées (71 ans en moyenne), toutes sans démence au début de l’étude. Grâce à des capteurs portés au poignet 24h/24 pendant 7 jours, ils ont mesuré précisément leur activité physique et leur temps passé assis. Résultat : les participants restaient assis en moyenne 13 heures par jour.
Même chez ceux qui respectaient les recommandations officielles de sport (87 % faisaient au moins 150 minutes d’activité modérée à intense par semaine), ceux qui passaient plus de temps assis montraient une diminution plus rapide du volume de l’hippocampe (région essentielle à la mémoire), des performances moindres aux tests de mémoire, de langage et de traitement de l’information.
Ce qu’on apprend ici : bouger ne suffit pas. Il faut aussi réduire le temps passé assis.
Le risque est encore plus fort chez les personnes génétiquement prédisposées
Les effets du temps passé assis étaient particulièrement marqués chez les porteurs du gène APOE-ε4, un facteur de risque bien connu de la maladie d’Alzheimer. Chez ces personnes, le fait de rester assis était associé à :
- une perte de matière grise plus importante,
- une atrophie accélérée des lobes frontal et pariétal (régions clés du cerveau),
- des baisses de performances cognitives encore plus marquées.
Ce lien restait significatif même après avoir pris en compte l’activité physique.
Concrètement, que faire pour préserver son cerveau ?
Voici ce que cette étude nous enseigne :
Faire du sport, c’est essentiel.
Mais cela ne compense pas entièrement les effets de la sédentarité.
Rester assis plus de 9–10 heures par jour, même si l’on bouge à d’autres moments, augmente le risque de déclin cognitif.
Il faut donc aussi bouger entre les moments d’activité physique.
Quelques astuces simples :
- Se lever au moins 5 minutes toutes les heures.
- Prendre ses appels debout ou en marchant.
- Utiliser une table haute ou un bureau assis-debout.
- Aller marcher 10 minutes après chaque repas.
Ce que vous faites entre vos séances de sport est tout aussi important que le sport lui-même.
Pour aller plus loin
Cette étude a été menée par le Vanderbilt Memory and Alzheimer’s Center.
Elle confirme que l’inactivité prolongée est un facteur de risque indépendant pour le cerveau, à prendre en compte dès maintenant pour bien vieillir.
Et si le simple fait de vous lever régulièrement pouvait protéger votre mémoire ?
Parfois, il suffit de moins rester assis pour mieux préserver ce qui compte le plus : votre autonomie, vos souvenirs… et votre vitalité.