Depuis quelques années, les scientifiques alertent sur la présence croissante de microplastiques et nanoplastiques (MNP) dans notre environnement et dans notre corps.
Une étude récente publiée dans Nature Medicine en février 2025 a révélé une accumulation inquiétante de microplastiques dans le cerveau humain, confirmant leur présence dans d’autres organes comme le foie et les reins. Mais pourquoi faut-il s’en soucier, et comment limiter leur impact sur notre santé ?
Les microplastiques, une pollution invisible mais bien réelle
Les microplastiques sont de minuscules particules issues de la dégradation des plastiques industriels, présents dans l’eau, l’air, la nourriture et même les cosmétiques. Des études récentes ont montré qu’un adulte ingérerait en moyenne 5 grammes de plastique par semaine, soit l’équivalent d’une carte bancaire !
L’étude parue dans Nature Medicine a mis en évidence des concentrations particulièrement élevées de microplastiques dans le cerveau, notamment chez des personnes atteintes de démence. Ces particules, principalement composées de polyéthylène, ont été retrouvées dans les parois des vaisseaux sanguins et les cellules immunitaires cérébrales, suggérant un lien possible avec des processus inflammatoires. Bien que le lien de cause à effet ne soit pas encore prouvé, ces résultats soulignent l’importance de mieux comprendre leur impact sur la santé.
Quels risques pour notre santé ?
Si les effets des microplastiques sur l’humain sont encore en cours d’étude, plusieurs recherches sur des animaux et des cellules humaines montrent des risques potentiels :
- Inflammation et stress oxydatif : Les microplastiques peuvent favoriser l’inflammation et générer des radicaux libres, des molécules impliquées dans le vieillissement cellulaire et certaines maladies chroniques.
- Altération de la barrière hémato-encéphalique : Cette barrière protège notre cerveau contre les substances toxiques. Or, l’étude de Nature Medicine suggère que les MNP pourraient la traverser et s’y accumuler.
- Perturbations endocriniennes : Certains plastiques contiennent des substances chimiques comme le bisphénol A (BPA), connu pour interférer avec les hormones.
- Effets sur le microbiote intestinal : Une étude publiée en 2023 dans Environmental Science & Technology a révélé que les microplastiques modifient la flore intestinale, pouvant favoriser des troubles digestifs et métaboliques.
Comment réduire son exposition aux microplastiques ?
Heureusement, plusieurs gestes simples permettent de limiter l’accumulation des microplastiques dans notre organisme :
1. Boire de l’eau plus pure
- Filtrer l’eau du robinet avec un filtre à charbon actif ou à osmose inverse.
- Privilégier l’eau en bouteille de verre plutôt qu’en plastique.
2. Adopter une alimentation plus naturelle
- Éviter les aliments emballés dans du plastique, notamment ceux gras (fromage, viande, huile).
- Privilégier les aliments bio et frais, moins contaminés par les emballages et pesticides.
- Privilégier les ustensiles en inox, verre ou céramique pour cuisiner et conserver ses repas.
3. Réduire l’exposition aux textiles synthétiques
- Opter pour des vêtements en coton bio ou en laine, plutôt qu’en polyester ou acrylique.
- Laver les vêtements synthétiques dans un sac de lavage spécial (ex. : Guppyfriend) pour limiter la libération de microfibres plastiques dans l’eau.
4. Aérer son intérieur et éviter les poussières plastiques
- Passer l’aspirateur avec un filtre HEPA pour limiter l’inhalation de microparticules.
- Éviter les meubles et tapis en plastiques qui libèrent des particules avec le temps.
5. Choisir des cosmétiques sans plastique
- Lire les étiquettes et éviter les produits contenant du polyéthylène, polypropylène ou polystyrène, souvent utilisés dans les gommages et dentifrices.
Une démarche positive et accessible
Il est impossible d’éliminer totalement les microplastiques de notre quotidien, mais chaque petit geste compte ! En réduisant notre exposition, nous participons aussi à la protection de notre environnement et à la réduction globale de la pollution plastique.
Les études récentes, comme celle publiée dans Nature Medicine, montrent l’importance d’approfondir nos connaissances sur les microplastiques et leurs effets sur notre santé. En attendant, adopter ces bonnes pratiques permet de préserver notre bien-être et de favoriser un vieillissement en bonne santé.
Limiter les microplastiques, c’est un choix simple et efficace pour prendre soin de soi… et des générations futures !